Château-Gontier. "Il faut surveiller la couleur de votre urine", les urologues sensibilisent au cancer de la vessie
Mai jaune est consacré à la sensibilisation sur le cancer de la vessie. Les urologues du CH du Haut-Anjou demandent aux patients de surveiller la couleur de leurs urines.
Publié : 22 mai 2025 à 10h05 - Modifié : 22 mai 2025 à 10h08 Alexis Vellayoudom
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Vous y êtes maintenant habitué, plusieurs mois de l'année font référence à un combat contre l'un des cancers. Et ce mois-ci, c'est mai jaune porté par l'association française d'urologie pour lutter contre le cancer de la vessie. Une maladie qui touche 13 000 nouvelles personnes chaque année. À l'hôpital du Haut-Anjou, des urologues sensibilisent les passants et patients.
Détecter tôt
"C'est une urgence diagnostique. À partir du moment où la couleur de votre urine n'est plus jaune et qu'elle devient rosée, rose, ce n'est pas normal. Il faut venir voir votre urologue. Venez consulter !", alerte le Dr Khelfat. Ce jeudi 15 mai, ils ont interpellé les passants et patients avec son collègue Dr Culty, urologue au CHU d'Angers et chef du service urologie à l'hôpital du Haut-Anjou. "C'est un cancer très agressif. Ce qui est important, c'est de dépister les tumeurs de vessie à l'état pré-cancéreuses où là, on peut agir plus facilement. Il est moins fréquent que les cancers de la prostate, mais en urologie, c'est le deuxième plus important."
Principal symptôme le sang dans les urines. "Une urine rouge qu'il faut différencier des urines lorsqu'on a mangé des betteraves", précise le Dr Culty. Une fois détectée rapidement, l'intervention est rapide et efficace. Une endoscopie, peu invasive, permet de découper le polype. "A l'état pré-cancéreux, ça se soigne bien. Il y a une surveillance parce que ce sont des tumeurs qui peuvent récidiver assez facilement." En revanche, s'il la tumeur devient cancéreuse, les traitements sont plus lourds avec des chimio-thérapies. "Des chirurgies très lourdes où il faut enlever toute la vessie. Ce sont des tumeurs très agressives et qui peuvent récidiver avec un pourcentage élevé."
Le tabac, principal facteur de risque
Sur place, les urologues sont accompagnés des équipes d'addictologie. Car oui, le tabac est le principal facteur de risque du cancer de la vessie. 7 cas sur 10 sont liés à la consommation de tabac. "Le tabac ça donne des tumeurs aux poumons et dans la sphère ORL, mais ça donne aussi des tumeurs de vessie, ce n'est pas toujours bien connu. On essaye d'inciter les patients à arrêter de fumer avant ou quand ils ont eu un diagnostic de tumeur de vessie", souligne le chef de service. "Ce type de cancer est aussi plus fréquent chez les hommes, mais l'incidence remonte chez les femmes puisqu'il y a plus de femmes qui fument aujourd'hui. Et l'incidence augmente avec l'âge. Plus on est âgé et plus on est à risque d'avoir ce type de tumeur."
L'exposition professionnelle fait aussi partie des autres facteurs, notamment pour les salariés de la métallurgie ou qui travaillent en présence de peintures industrielles ou de goudron. "Mais arrêter de fumer, reste la meilleure manière de protéger sa vessie", insistent ces urologues. Si vous avez le moindre doute, vous pouvez consulter les urologues du CCHA, les Dr Culty, Nedjar, Augusto, Khelfat et Lyoubi.