Maine et Loire

Doué-la-Fontaine. Le Bioparc récupère des aras issus du trafic d'animaux en Italie

Le Bioparc de Doué-la-Fontaine accueille 21 aras de Lafresnaye, victimes du trafic d'animaux et récupérés par le gouvernement italien. Ils ont été placés en quarantaine, avant de rejoindre les espaces du Bioparc ou d'autres parcs.

Publié : 23 juin 2025 à 14h47 - Modifié : 23 juin 2025 à 14h50 Jade Beaugeard et Alexis Vellayoudom

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Placés en quarantaine, les 21 aras vont être examinés par les vétérinaires du Bioparc
Crédit : Chabot H

Ils ont été sauvés du trafic d'animaux. Ce jeudi 19 juin, le Bioparc de Doué-en-Anjou a accueilli 21 aras de Lafresnaye, confiés par le gouvernement italien. "Ces oiseaux sont issus d’une importante saisie réalisée dans le cadre de la lutte contre le trafic d’animaux sauvages. Certains individus proviennent directement du milieu naturel, d’autres sont nés en captivité, mais tous sont d’origine illégale", explique le Bioparc. Ils ont été placés en quarantaine avant d'intégrer le Bioparc ou un autre parc. 

 

Une espèce en déclin

 

Selon les professionnels, en 2021, 1 160 individus ont été recensés dans la nature. Un chiffre en baisse. L'espèce, endémique des vallées andines de Bolivie, est d'ailleurs classée « en danger critique d’extinction » sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). "Cette dernière fait face à plusieurs menaces : la destruction des forêts sèches, le braconnage pour le commerce illégal d’animaux de compagnie, et les conflits avec les agriculteurs qui la perçoivent comme nuisible aux cultures de maïs et d’arachides", précise la structure angevine. 

 

Mise en quarantaine

 

En arrivant au Bioparc, les 21 aras ont été placés en quarantaine. Les soigneurs et vétérinaires du parc vont leur faire passer les examens nécessaires, "tests sanitaires, analyses génétiques et suivi comportemental", pour s'assurer de leur santé et mieux comprendre leur origine, précise le parc. Si leur santé le permet, ils pourront ensuite rejoindre d'autres parcs ou le groupe du Bioparc, composé d'une vingtaine d'individus dans la Grande Volière sud-américaine. Des panneaux y sont d'ailleurs installés pour rappeler les menaces qui pèsent sur l'espèce. 

 

Un dispositif de protection en Bolivie

 

Depuis 2009, en Bolivie, le Bioparc, via son fonds de dotation, soutient des actions pour protéger les aras de Lafresnaye. C'est le cas, par exemple, avec l'association bolivienne Armonia. "Le programme inclut la protection des falaises de reproduction, la surveillance de nichoirs naturels et artificiels, la restauration des forêts de palmiers Janchicoco, le développement de l’écotourisme communautaire, l’éducation des jeunes et la sensibilisation contre le trafic illégal", note le parc angevin. En 2023, 24 nids actifs ont été observés dans la Réserve communautaire de l’espèce, et plus de 3 000 graines de palmiers ont été plantées.