Maine et Loire

Doué-la-Fontaine. Protection des girafes, nouvelle extension... Les projets du Bioparc en 2025

En 2024, le fonds de dotation du Bioparc de Doué-la-Fontaine a atteint les 586 000 €. Une somme record qui sera réinvestie dans une trentaine de projets soutenus par le parc à l'étranger, notamment pour la protection des girafes ou la réintroduction des guépards et des ours à lunettes. En parallèle, une extension pour les fauves asiatiques est en projet.

Publié : 18 février 2025 à 15h42 par Alexis Vellayoudom

Bioparc Doué Girafes_13 02 25_AVC
Le Bioparc a soutenu la création d'une réservation nationale pour les girafes au Niger
Crédit : Alexis Vellayoudom

Le Bioparc de Doué-la-Fontaine entame une nouvelle ère de projets. Après une légère pause, suite à la Covid-19, le site troglodytique, unique au monde où sont rassemblés 2 000 animaux de 125 espèces, se projette sur une nouvelle extension. En parallèle, des projets de conservations et de réintroductions d'animaux à l'étranger se concrétisent grâce au fonds de dotation qui bat des records. Une dynamique positive pour cette 65e saison, malgré la baisse de fréquentation l'année dernière, moins 5 %, à cause, en partie, d'une météo capricieuse.

 

Un sanctuaire pour les girafes au Niger

 

586 000 €. C'est le montant du Fonds de dotation du Bioparc en 2024. Un chiffre jamais atteint, partagé entre une grande majorité d'entreprises et des dons de particuliers, et qui sera réinvesti dans 30 projets d'associations et d'ONG partenaires du parc, portant le total à 4,7 millions d'euros depuis le lancement du fonds en 2021. Cette année, le Bioparc va concrétiser un projet de protection des girafes au Niger, soutenu à hauteur de 100 000 €. Une réserve nationale de 1 500 000 hectares. "Ça va permettre de sanctuariser les zones coeur où sont présentes les girafes notamment les plateaux où on a participé à la reforestation de ces endroits. Et qui vont permettre aux girafes de prospérer. Elles étaient à peine une cinquantaine dans les années 90, aujourd'hui, elles sont plus de 600", explique Tatiana Beuchat, responsable conservation et mécénat.

 

Un sanctuaire pour les girafes au Niger
Crédit : Alexis Vellayoudom

 

En 2024, le Bioparc a aussi appris la naissance de quatre bébés guépards en Inde grâce à son implication avec l'association namibienne Cheetah Conservation Found, soutenue à hauteur de 5 000 € par an. "En 2022, suite à plus d'une dizaine d'années de négociation politique, elle a pu réintroduire des guépards en Inde. La sous-espèce avait disparu sur place donc c'est la sous-espèce namibienne qui a été réintroduit avec une dizaine d'individus et qui sont suivis dans ce parc national". D'autres projets de conservation se poursuivent comme la préservation d'une forêt tropicale à Madagascar, la sauvegarde des ours à lunettes au Pérou, la réintroduction des vautours fauves en Bulgarie ou d'une soixantaine d'Ibis chauves en Andalousie. "On peut récupérer des vautours fauves des centres de soins dans les Pyrénées Atlantique, les accueillir dans l'amphithéâtre des vautours et leur permettre de continuer leur vie, sans malheureusement retourner dans la nature, mais en donnant naissance à des jeunes qui eux sont bien portants et pourront retourner dans la nature.

François Gay - Directeur Bioparc Doué_13 02 25_AVC
François Gay, directeur du Bioparc de Doué-la-Fontaine
Crédit : Alexis Vellayoudom

 

"On se rend compte qu'en aidant les populations locales à protéger les espèces, ça marche. Pour les girafes, on a planté des arbres, compté des girafes et aidé les humains. On n'a pas eu d'actions directes sur les girafes et c'est le cas pour pas mal d'espèces. On a des actions indirectes qui leur permettent d'être moins en danger et surtout qui permettent aux humains de mieux vivre, accepter la présence de ces animaux et d'en devenir les premiers défenseurs", se réjouit Tatiana. Une bonne nouvelle pour la conservation animalière sévèrement impactée par la crise sanitaire de 2020.

 

Une extension pour les fauves asiatiques

 

Après le cratère des carnivores en 2019, le Bioparc se penche sur un nouveau projet d'agrandissement. Une extension de 1,5 hectare est prévue à l'Est du parc. "L'idée, c'est de donner un nouvel espace de vie à des espèces de carnivores asiatiques qui sont déjà présentes au Bioparc, les tigres de Sumatra et des panthères. On veut creuser un vallon pour mettre en relief notre patrimoine géologique et planter densément, offrir un espace forestier à ses carnivores qui aiment se cacher avec des arbres pour grimper. Il faudra toujours de la curiosité et de la patience pour les découvrir", décrit François Gay, directeur du Bioparc.

 

Une nouvelle extension de 1,5 hectares pour des fauves asiatiques
Crédit : Alexis Vellayoudom

 

Le projet d'aménagement court sur trois ans. "Il faut que la qualité des installations animalières, de l'accueil du public et de nos équipes soient optimales. C'est ce qui fait notre force." Le Bioparc est en ce moment dans la budgétisation de ce projet, en attendant les autorisations administratives.