Maine et Loire

En Anjou. Près de 830 postes à pourvoir, l'agriculture cherche du personnel à former

En Maine-et-Loire, le secteur agricole cherche près de 830 agents permanents pour travailler dans ses fermes. La Chambre d'agriculture organise en ce moment les Journées des métiers de l'agriculture et du vivant.

Publié : 27 février 2025 à 9h15 - Modifié : 27 février 2025 à 11h21 Alexis Vellayoudom

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Pour Pascal Baruchi, les métiers agricoles sont moins pénibles
Crédit : Alexis Vellayoudom

Il y a du boulot dans le monde agricole en Anjou. Selon Elioreso Anefa, le réseau de recrutement de la Chambre d'agriculture, 830 postes d'agents permanents sont à pouvoir. Toutes les filières sont concernées, principalement l'horticulture, l'arboriculture, le maraîchage, l'élevage laitier et la viticulture. Pour trouver de nouveaux candidats, la Chambre d'agriculture organise jusqu'au 24 mars les Journées des métiers de l'agriculture et du vivant.

 

"Avant, on avait des exploitations sur un schéma familial, ce n'est plus le cas"

 

"On a tellement du mal à recruter que ça met en péril certaines structures", confie Camille Leperlier, en charge du développement de projets à Elioreso Anefa. Le secteur agricole en Maine-et-Loire, l'un des plus gros pourvoyeurs d'emplois du pays, cherche désespérément ses futurs salariés, des agents permanents, mais aussi des saisonniers pour l'été. "On a un besoin sur des postes accessibles à tous, mais aussi spécifiques qui nécessitent une certaine autonomie et des compétences sur du soin, de l'observation, des activités de traite ou la conduite d'engins agricoles."

 

Combien de postes à pourvoir en Maine-et-Loire ?
Crédit : Alexis Vellayoudom

 

Peu importe les profils, pourvu qu'ils soient motivés et curieux. "Avant, on avait des exploitations sur un schéma familial, ce n'est plus le cas. Aujourd'hui, un chef d'entreprise agricole a besoin de main d'oeuvre pour mener à bien ses productions", précise Camille. D'ailleurs, de plus en plus de personnes en reconversion rentre dans le monde agricole. En Anjou, selon la Chambre d'agriculture, plus de 50 % des personnes présentes dans les organismes de formations agricoles en reconversion, ne sont pas issues du milieu agricole. 

 

Des conditions plus favorables

 

Mais pour être attractif, il y a aussi le besoin de dépoussiérer l'image du secteur. Principal frein, la question de la pénibilité. Une problématique sur laquelle le secteur a évolué selon Pascal Baruchi, eonologue et responsable des formations à la MFR de Chalonnes-sur-Loire : "depuis une quinzaine d'années, on a fait un gros travail sur le plan technique. L'exemple du sécateur électrique ou on a de plus en plus de machines élévatrices de poids. On a énormément de femmes qui viennent dans ce métier parce qu'on a amélioré les conditions de travail ce qui fait que c'est plus facile de travailler dans des fermes agricoles. Après, il faut le dire aussi, on a des conditions liées à la météo parfois compliquées. Mais globalement, il y a moins de problématique de poignet ou de dos."

 

La pénibilité a changé dans le monde agricole
Crédit : Alexis Vellayoudom

 

Les salaires sont aussi plus attractifs, de 1800 à 2000 € pour un technicien d'élevage, entre 2000 € à 2300 € pour un chef de culture et presque 2500 € pour un tractoriste. "On a un manque crucial de personnel donc les entreprises ont compris qu'il fallait mieux valoriser ces emplois. Ils ont travaillé aussi sur l'accueil, les conditions de vie pour les saisonniers. On a le 13e ou le 14e mois. On a même des primes sur l'ébourgeonnage, la taille." Le programme des Journées des métiers de l'agriculture et du vivant est à retrouver ici