Brexit. 3 ans après, le long périple britannique - Le point avec Keith Bloomfield

En une semaine, le Royaume-Uni et le gouvernement de Boris Johnson ont été secoués. Le premier ministre n'a désormais plus la majorité au parlement. Les députés ont d'ailleurs repris la main sur la phase de négociation. Alors que le parlement britannique sera suspendu ce soir, jusqu'au 15 octobre.

6 septembre 2019 à 11h03 - Modifié : 6 septembre 2019 à 11h09 par Alexis Vellayoudom

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Keith Bloomfield suit la situation de près
Crédit : Alexis Vellayoudom

Deux revers en une semaine pour Boris Johnson. D’abord mercredi soir, après que le gouvernement ait perdu sa majorité, le parlement britannique a voté contre la sortie de l’Union Européenne avec un « no deal » au 31 octobre, date fatidique, « la loi prévoit une obligation légale pour que le Premier Ministre prolonge la date (sortie de l’Union Européenne). Les députés donnent les quelques semaines qui restent pour négocier un accord. Aujourd’hui, il n’y a pas de négociation en cours », explique Keith Bloomfield, ancien ambassadeur de la couronne britannique au Népal et habitant de Combrée.

Un premier vote, suivi d’un deuxième contre l’organisation de législative voulue par le chef du gouvernement. Mais Boris Johnson ne veut pas prendre en compte ces votes. Si l’on en croit sa déclaration d’hier, « plutôt mourir » que de demander un nouveau report de la date de sortie de l’Union Européenne, prévue le 31 octobre prochain. Il souhaite même soumettre une nouvelle fois, la tenue d’une élection législative anticipée le 15 octobre, date à laquelle les députés reviendront au parlement.

 

Le Brexit aura-t-il lieu ?

 

3 ans que les britanniques ont voté la sortie de l’Union Européenne. Depuis quelques semaines des manifestations ont lieu dans tout le Royaume-Uni, réclamant un nouveau référendum. Position partagée par l’opposition travailliste et les nationalistes écossais. Une solution que Keith Bloomfield, ancien ambassadeur de la couronne au Népal, commente « il n’y a pas de majorité pour l’instant au parlement pour demander un nouveau référendum. Il faudrait une nouvelle élection, gagnée par l’opposition pour pouvoir demander un nouveau référendum. Et encore quelle question, on va poser ? Quel sera le système de vote ? »

En attendant les parlementaires vont prendre le temps de réfléchir, puisque le parlement est suspendu à partir d’aujourd’hui. Il rouvrira le 15 octobre, date à laquelle Boris Johnson devra renégocier un nouveau délai pour le Brexit.