Retour à l’école : un “enjeu” pour les élèves

La classe reprend dans la grande majorité des établissements scolaires qui doivent se réorganiser pour accueillir les élèves dans le cadre sanitaire imposé, avec des mesures contraignantes pour les enfants.

12 mai 2020 à 15h21 - Modifié : 12 mai 2020 à 15h31 par Coralie Juret

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Crédit : illustration Alexandra Koch / Pixabay

78 % des écoles mayennaises rouvrent cette semaine après 1, 2 ou 3 jours de pré-rentrée. 171 établissements dans lesquels les gestes barrières et la distanciation seront de rigueur. Difficile pour les enfants dans ce lieu de socialisation, reconnaît le directeur académique de la Mayenne, mais un retour des élèves est un réel enjeu : “Il y a un enjeu et l’école doit prendre toute sa part à la redéfinition, la re-stabilisation d'un protocole où on est content de se voir sans se serrer la main”, estime Denis Waleckx.

Les enseignants pour dédramatiser

Une distanciation sociale que des enseignants estiment parfois traumatisante ou qualifient de maltraitance. “Est traumatisant ce qui n'est pas accompagné d'une parole éducatrice je pense”, répond le DASEN, “et qu’un adulte référent comme est l'enseignant, il doit pouvoir non pas rendre le port du masque banal mais en tout cas moins anxiogène qu’il ne l’est à priori, je pense que c'est vraiment important”.

"Mettre en mots" ce qu'ils ont vécu

Chaque enfant doit aussi pouvoir retourner à l’école. “Le Ministre a dit ce week-end : “j'aimerais bien que tous les élèves puissent au moins venir une demi-journée pour pouvoir mettre en mots ce qu'il a vécu par le passé et ce qu'il va dire justement dorénavant”. Vous avez raison de dire qu'au mois de septembre, il n'est pas interdit de penser qu’on sera encore avec des gestes barrières”.

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L'enseignant pourra d'ailleurs retirer son masque s'il peut respecter la distanciation, précise Denis Waleckx. 66 autres écoles du département doivent rouvrir dans les trois prochaines semaines ; deux restent fermées, à Brée et Charchigné, mais le préfet a "bon espoir de trouver une solution dans les jours qui viennent". Le directeur académique mayennais se dit prêt à fermer des établissements au besoin, si le protocole sanitaire ne pouvait pas être respecté.