Transat Jacques Vabre. Les Imoca de Maxime Sorel et Fabrice Amedeo lancés vers la Martinique

Les 40 skippers de la classe Imoca se sont élancés ce matin du Havre pour le départ de la Transat Jacques Vabre. Fabrice Amedeo et Andreas Baden (Nexans-Art et Fenêtres) ainsi que Maxime Sorel et Christopher Pratt (VandB - Monbana - Mayenne) ont mis le cap vers la Martinique.

7 novembre 2023 à 12h33 - Modifié : 7 novembre 2023 à 15h22 par Cyprien Legeay

Maxime Sorel sur son Dragon des mers, l'Imoca VandB-Monbana-Mayenne.
Maxime Sorel sur son Dragon des mers, l'Imoca VandB-Monbana-Mayenne.
Crédit : Jean-Marie Liot

Plus d'une semaine après le grand bal, la classe Imoca s'est élancée du Havre ce mardi matin. Les monocoques peuvent enfin prendre la mer, trop agitée ces derniers jours par les vents violents, afin de rallier la Martinique. "La décision de la direction a été motivée par l’arrivée d’une dépression qui va faire souffler des vents jusqu’à 80 nœuds en France et qui n’aurait pas épargné une partie de la flotte des Imoca le long du Portugal, expliquait le Segréen Fabrice Amedeo (Nexans-Art et Fenêtres) la semaine dernière. Les bateaux à grands foils seraient peut-être passés juste avant, ceux qui auraient eu un problème technique aurait été pris au piège, et la situation s’annonçait critique pour les bateaux à dérives."

 

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Cette fois, les conditions étaient réunies pour envoyer batailler les 40 équipages dont fait partie le bateau VandB - Monbana - Mayenne emmenée par Maxime Sorel et Christopher Pratt. "Elle a été étonnante tout de même cette phase d’attente, pointe le skipper mayennais. Tu te fais des plans sur la comète en continu. J’ai le sentiment de revenir quelques mois en arrière au Népal ou la phase d’acclimatation me semblait nécessaire mais interminable. Tu te poses 1000 questions : faut-il rester dans sa bulle ? Se ressourcer ou rester concentré ? Combien de temps cela va durer ? Mais bon, cela fait partie du jeu et les conditions étaient de toute façon trop fortes pour y aller. Le plus dur va être de se remettre dedans après 20 jours sans avoir navigué."

 

Une mer formée et des creux de 5 m

 

Ce mardi, la sortie de la Manche ne s'annonce pas de tout repos. La mer est formée et le vent soutenu. En effet, mardi, il y aura encore un vent assez soutenu au Havre et surtout une mer formée. La sortie de la Manche sera difficile. "Les cinq premiers jours seront costauds. Il y aura un premier front à passer dans l’axe de Cherbourg puis un deuxième en sortie de Manche, des creux de 5 mètres, prévoit Maxime Sorel. Nous sommes sur 11 à 12 jours de mer. Pour l’instant, le format météo n’est vraiment pas classique avec des alizés pas calés et pas mal d’incertitudes sur la route à suivre au sud ou à l’Ouest ?"

En binôme avec l’Allemand Andreas Baden, Fabrice Amedeo va donc rapidement pouvoir tester son nouvel Imoca sur cette mer agitée. Après son naufrage sur le dernier Vendée Globe, le skipper de Sainte-Gemmes-d'Andigné (Maine-et-Loire) a refait à neuf un bateau de 2008. Lors de cette course, il va également poursuivre sa mission scientifique à l’aide de ses capteurs océanographiques embarqués.