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V and B Fest' 2025. "Cette année, ça a été assez violent en termes de nouveautés", selon le directeur du festival

Alors que le V and B Fest' se termine ce soir à Château-Gontier, Damien Jahier et ses équipes font déjà un premier bilan d'une 5e édition pleine de nouveautés, qui n'aura pas affiché complet. Avec quelques perspectives pour l'an prochain, où sera maintenue la 4e journée et d'autres scénographies.

Publié : 24 août 2025 à 20h31 par Marie Chevillard

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Record encore battu pour cette 5e édition, qui a comptabilisé 135 000 entrées payantes.
Crédit : Marie Chevillard

Clap de fin pour la 5e édition du V and B Fest' à Château-Gontier, ce dimanche 24 août ! Parmi les artistes les plus attendus pour cette quatrième et dernière journée, Gims sur la scène principale, le rappeur Jok'Air ou encore le DJ Fisher. Même si les festivaliers peuvent encore profiter de ces derniers concerts, l'équipe organisatrice fait le point sur cette édition qui n'aura "pas affiché complet, pour la première fois du festival", précise Damien Jahier. Pour le directeur du V and B Fest', cette année a été "assez violente en termes de nouveautés", mais elles seront reconduites l'an prochain.

 

Une fréquentation record, mais pas complète

Avec une quatrième journée ajoutée sur cette 5e édition, les organisateurs ont comptabilisé près de 135 000 entrées payantes, contre 110 000 l'an dernier. "Pour la première fois de notre histoire, on n'a pas affiché complet tous les soirs, détaille Damien Jahier, mais on devrait être finalement pas très loin des 160 000 festivaliers au total (avec les entrées au village, dont l'accès est gratuit). 20 % de nos billets se sont vendus lors du dernier mois, donc on a dû aménager notre budget technique. Mais au vu du contexte global de la culture, on peut se satisfaire de ce résultat." 

Le choix de commencer le festival dès le jeudi est maintenu pour 2026, avec même "une volonté de monter en puissance, avec l'ouverture des cinq scènes du festival (contre deux cette année)". Une manière d'"anticiper les autres journées et de travailler à l'équilibre financier du festival", en optimisant les coûts de montage.

 

Nouveautés scénographiques : le boulevard et la scène Terminal

En remplacement de la grande tente cocktail, a été construit cette année le "boulevard", avec 64 conteners colorés, avec plusieurs marques de boissons, de la petite restauration, du merchandising... "Ils resteront à l'année sur le site du festival, assure Pierre Cousin, responsable des partenariats pour le festival. L'objectif aussi, ce serait d'y créer des zones d'ombrages et de végétaliser les lieux." L'occasion de déployer une édition hivernale de l'événement ? "Peut-être à terme, mais pour l'instant, on n'est pas prêts techniquement", ajoute Damien Jahier.

Autre endroit que les festivaliers ont pu découvrir pour la première fois : la 5e scène Terminal, dédiée à l'électro et la techno, créée à partir d'anciens wagons de train. "Le bouche-à-oreilles depuis vendredi soir a bien fonctionné sur cette scène-là, même s'il y avait deux fois plus de décor prévu initialement", indique Damien Jahier. Un projet finalement amputé en partie pour des raisons financières, mais qui devrait pouvoir se déployer dans les prochaines années.

 

Toujours plus d'éclectisme pour la programmation

Toujours dans cette même stratégie, le programmateur souhaite continuer à mixer les genres musicaux, "on réfléchit à la programmation avec les créneaux horaires, sans se cacher derrière une tête d'affiche, qui ne va pas forcément fidéliser les festivaliers". La scène Craft ? "Elle monte en puissance, avec de plus en plus de monde devant". Et parfois, au-delà même de l'affluence, il y a la satisfaction d'avoir eu des artistes rares sur scène, comme Fontaines DC (deux dates en France) ou Aurora, peu présente dans l'Hexagone.

Avec deux annulations en dernière minute (Hamza remplacé par Vald vendredi et Flavia Coelho remplacée par Zoufris Maracas), les organisateurs ont pu compter sur "un peu de chance, du réseau et la proximité du festival du Roi Arthur avec qui on s'entend bien. Là, ils ont accepté de lâcher leur exclusivité sur Vald par exemple." Au Village, si la scène a été supprimée cette année, c'est un choix financier, pour limiter les coûts techniques : "ça nous a permis de tester aussi des choses différentes sur la scène bosquet, avec des conférences et du stand up par exemple", ajoute Romain Pichon, responsable RSO (Responsabilité sociétale des organisations) du festival.

 

Des billets en hausse mais qui se veulent "accessibles"

Pour cette édition 2025, les prix des billets avaient augmenté en suivant l'inflation, soit 65 euros par jour, et des tarifs dégressifs pour les pass. "L'objectif, c'est de rester à moins de 70 euros par jour, indique Damien Jahier. Si on augmente le prix de nos billets, on va perdre nos familles, qui viennent régulièrement au festival."

Difficile de dire pour l'instant si le festival sera à l'équilibre cette année : "on sera fixés ce dimanche soir", en fonction des achats de billets en dernière minute et des consommations aux bars sur le site. Concernant les partenariats, leur nombre est en hausse de 20 % par rapport à 2024 et s'établit à 320 au total.

 

De plus en plus de bénévoles

Qui dit plus de journées de festival, dit aussi... plus de bénévoles. De 2400 l'an dernier, leur nombre est passé à 2800 cette année, pour pallier les indisponiblités de certains. Ils étaient plus nombreux aussi sur le pôle prévention : 170 au total, représentant dix associations, tous coordonnés par Les Catherinettes et Avenir santé.

"On veut faire du V&B fest' une safe zone, assure Romain Pichon. Interrogé sur le sujet des piqûres, qui ont créé la psychose dans d'autres événements, il assure que "ce n'est pas un sujet sur le festival. Concernant les hospitalisations, il y en a un quelques-unes, bien sûr, mais c'est minime par rapport à la jauge."

 

Exit les groupes électrogènes sur le site

Une autre des nouveautés de cette édition 2025, c'était l'électrification du site de la Maroutière, qui a permis de baisser de 85 % les émissions de CO2 liées à l’énergie. "C'était un gros pari, notamment au niveau technique, avec un gain environnemental important, souligne Romain Pichon. Et on peut déjà dire que c'est une réussite !"

Pour y parvenir, le V and B Fest' a dû emprunter 1,2 million d'euros, pour ce projet de raccordement au réseau d'électricité public et pour les différentes nouveautés en termes de scénographie.