MayenneSports

Vendée Globe. Maxime Sorel : « Je suis Mayennais de cœur, ces années resteront gravées en moi »

Maxime Sorel, le désormais ex-skipper de l'imoca V and B - Monbana - Mayenne, fait sa tournée d'adieux aux Mayennais cette semaine. Face à un public d'élèves, il s'est livré sur son dernier Vendée Globe, sa blessure ou encore ses projets à venir.

Publié : 28 février 2025 à 15h38 - Modifié : 28 février 2025 à 15h42 Cyprien Legeay

Maxime Sorel adieux écoliers mayennais Imac Laval_28 02 25_Alexis Vellayoudom
Maxime Sorel a fait ses adieux aux écoliers mayennais, après un Vendée Globe stoppé trop tôt.
Crédit : Alexis Vellayoudom

Juste un au revoir, des adieux ? Le désormais ex-skipper du bateau V and B - Monbana - Mayenne s'en défend. "Mais adieux pas vraiment. C'est sûr qu'on dit adieu au projet V and B - Monbana - Mayenne. Cependant, il y a encore des acteurs mayennais qui restent dans l'aventure, à moindre échelle. Et puis je suis piqué et Mayennais de coeur aujourd'hui. Clairement, je reviendrai en Mayenne avec grand plaisir pour voir les partenaires et les Mayennais parce qu'on a vécu six belles années qui resteront gravées en moi." Ce vendredi matin, il s'est offert une tournée dans les écoles mayennaises avant d'officialiser la fin de son partenariat avec son équipe V and B - Monbana - Mayenne. Le Cancalais a rendu une visite surprise aux 128 élèves de l'école primaire de l'Immaculée Conception. L'occasion de faire le point sur son avenir. 

 

Dans le coeur des Mayennais

 

C'est sous le chant des élèves que le navigateur a débarqué sur la scène de l'amphithéâtre du collège de l'Immaculée Conception. Pendant plus d'une demi-heure, il s'est livré aux questions des élèves, son parcours, sa préparation, son Everest, mais aussi sa blessure sur son dernier Vendée Globe. Une fierté pour ces élèves de rencontrer celui qu'ils ont suivi pendant toutes ces années sous les couleurs de la Mayenne. "J'étais triste quand il s'est blessé, je pensais qu'il allait être dans les 3 premiers", confie Gaëtan, amateur de voile. À côté, Faustine le suit régulièrement jusqu'à aller voir son bateau pour la Route du Rhum. Enfin, Garance s'est elle aussi inscrite à la voile pendant les vacances. "Je suis un peu plus dedans."

 

 

Un exercice auquel s'est livré Maxime Sorel pendant ses six années de partenariats. "Ils travaillent longtemps avant sur des tas de sujets et de matières autour de la navigation. C'est ça qu'est chouette, ils sont hyper intéressé et ils apprennent des choses." Le skipper, originaire de la Bretagne, a vu tout au long de ces années une appétence pour la voile se développer. en Mayenne "Globalement, je me suis rendu compte que les Mayennais étaient très chauvins parce qu'ils viennent sur les villages voir le bateau parce que le bateau est mayennais. On a des tas de gens qui nous disent "je suis de la Mayenne, je ne connais rien à la voile, mais je suis content et je vous suis". Je ne suis pas un solitaire dans l'âme. Je fais ça pour partager les aventures et raconter des histoires. Quand les enfants me disent, "plus tard, je ferai le Vendée Globe", ça suscite des vocations. Forcément, c'est un vrai plaisir. On fait rêver les gens et c'est chouette". 

 

Un projet sur la santé et le sport

 

Côté sportif, Maxime Sorel se remet gentiment de sa blessure à la cheville survenue après des problèmes techniques qu'il tentait de régler et qui lui avait valu d'abandonner son Vendée Globe quelques jours seulement après le départ. "J'ai repris mon activité physique adaptée. Je peux quasiment faire tous les sports. Après, il faut savoir que ça ne sera jamais comme avant. Cette cheville aura toujours des séquelles. Pour la voile, ça ne sera pas forcément un handicap, mais pour les autres sports que je fais en montagne, ça sera un peu plus dur.

 

 

Alors aura-t-il le droit à quelques vacances ? Non, répond le Mayennais d'adoption. Le skipper se penche déjà sur le prochain Vendée Globe en 2028. "On travaille sur le projet. Il faut retrouver des partenaires. Rien n'est fait, mais avis aux intéressés. On souhaite un projet très fédérateur et pas juste un panneau publicitaire qu'on fait voguer sur les océans. La force qu'on avait avec cet ancrage local, c'est qu'on avait 300 000 Mayennais derrière nous. L'ensemble des partenaires qu'on avait aujourd'hui sont devenus des amis."

 

LIRE AUSSI. Les dernières heures de courses de Maxime Sorel avant son abandon

 

Et pour ce nouveau projet Maxime Sorel pourra compter sur son bateau actuel, qui lui appartient. "L'idée, c'est de le faire évoluer. Il y a des tas d'évolution possible. On est déjà en discussion avec les architectes. Le but, c'est d'être le plus compétitif possible." En revanche, il faudra revoir le design. Finis le souffle du dragon, le Cancalais veut voir plus large. "On souhaite avoir un message plus global sur le sport et la santé. Faire comprendre aux gens qu'il faut bouger et qu'on peut ralentir ou éviter des maladies en faisant du sports et en changeant son alimentation. Et puis, je vais aussi me lancer d'autres défis sportifs, dans le but d'inciter les gens à faire du sport. Aller courrir, faire du vélo, du ski de randonnée.

Maxime Sorel rencontrera de nouveau son public ce samedi au marché de Laval (9h - 11h), à la Fnac (11h30 - 12h30), puis à la boutique Monbana de Saint-Berthevin (15h - 16h) et au V and B (16h - 16h30)