Agriculture. Une centaine d'agriculteurs ont recherché une preuve "d'amour" dans les grandes surfaces

Ce lundi à Laval, les syndicats agricoles de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs sont allés chercher une preuve "d'amour" de trois grandes surfaces. Ils ont vérifié l'origine des viandes avant de vider des rayons.

14 février 2022 à 17h14 - Modifié : 14 février 2022 à 17h18 par Alexis Vellayoudom

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La FDSEA et les JA 53 se sont rendus dans trois grandes surfaces pour vérifier l'origine des viandes
Crédit : Compte twitter de la FDSEA 53

Entre les syndicats et les grandes surfaces, c'est l'amour vache. En ce jour de Saint-Valentin, la FDSEA 53 et les Jeunes agriculteurs, principaux syndicats agricoles du département, ont voulu vérifier l'amour de certaines grandes surfaces lavalloises pour la viande française... ils ont été quelque peu surpris. 

 

"3/4 des produits volailles et porc venaient d'Europe"

 

Alors que les négociations se terminent le 28 février, la semaine dernière, la FDSEA et les JA 53 rencontraient les principales grandes surfaces lavalloises pour un compte-rendu et obtenir des avancées sur la valorisation de leurs produits, "on voulait savoir quels efforts ils allaient faire sur l'étiquetage et la valorisation des produits français. Mais certaines GMS n'ont pas participé aux échanges et n'ont donné aucune garantie", explique Florent Renaudier, le président de la FDSEA 53. 

 

 

Ce lundi, le syndicat a donc pris la décision de se rendre dans les magasins Carrefour, Leclerc et Grands frais, une centaine d'agriculteurs étaient, "à Carrefour, 3/4 des produits volailles et porcs étaient d'origine européenne. Les produits français étaient mélangés avec eux. On a donc rempli les chariots des produits européens pour les déverser devant les caisses", réagit Florent Renaudier. Au total, 18 chariots ont été remplis à Carrefour, 11 à Grand Frais.

 

 

La FDSEA s'en est aussi pris aux baguettes du Leclerc à Saint-Berthevin, dénonçant la baguette plafonnée à 29 centimes, "Michel-Édouard Leclerc joue de bons mots pour vendre à bas coûts, faut pas s'étonner après de voir les agriculteurs débarquer dans vos rayons...", peut-on lire sur le compte twitter du syndicat.