Gorron. En Nationale depuis 15 ans, la belle aventure de l'équipe féminine de tennis continue
L'équipe féminine du Tennis club de Gorron a assuré son maintien en N3 le dimanche 25 mai. Au niveau national depuis près de 15 ans, les tenniswomen gorronnaises peuvent compter sur un groupe soudé, formé dans le Nord Mayenne.
Publié : 2 juin 2025 à 19h09 par Marie Chevillard
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"On est ravies de se maintenir, après une belle saison en N3". Si le maintien était déjà presque assuré pour l'équipe du Tennis club de Gorron, sa capitaine Delphine Benoît savoure quand même sa validation, après un match nul inespéré (3-3) ce dimanche 25 mai, face aux meilleures joueuses de leur poule, les Parisiennes du tennis club du 16e. "C'était difficile de rêver mieux ! Sur cette saison, on a rempli notre objectif, en se bonifiant au fil des journées."
"C'est vraiment une affaire de copines"
Mais ça n'a rien d'une anomalie pour les joueuses de Gorron, qui évoluent depuis 15 ans à ce niveau national, naviguant entre N3 et N2 selon les saisons. C'est la meilleure équipe du département, alors que le club ne compte qu'une centaine de licenciés, dans une ville de moins de 3000 habitants. Parmi les six joueuses de l'équipe, certaines sont issues de la formation du club, comme Élodie Belloir et Delphine Benoît.
D'autres sont passées à l'âge de 13-14 ans par l'académie de tennis (privée) que dirige Delphine Benoît à proximité, à Colombiers-du-Plessis. C'est le cas de Lou Martineau, "formée au TC Mayenne et arrivée cette année dans l'équipe", mais aussi de Lucie Renault "qui a passé cinq ans à l'académie" et de Pauline Guinard, "qui a suivi quatre ans nos cours". Sans oublier Alice Vanackere, présente depuis les débuts de l'équipe au niveau national. "À ce niveau-là, c'est vraiment une affaire de copines, assure la capitaine. C'est quand même assez rare de réunir cinq joueuses d'un bon niveau sur un petit secteur géographique comme ça, et on en est assez fiers !"
Un coaching sur-mesure
Ce qui fait la force de cette équipe, ce sont justement les liens qui unissent les joueuses, ce qui permet notamment un coaching sur-mesure, explique Delphine Benoit. "Je les ai toutes entraînées ou presque, donc je les connais, je connais leurs points forts, leurs points faibles, et je sais comment leur parler : il y a celles qu'il faut bousculer, celles qu'il faut rassurer, celles qu'il faut réconforter... Elles me font confiance et on s'apprécie, on est amies, c'est une force très très importante à notre petit niveau de Nationale 3."
Bien s'entendre en dehors du terrain a aussi des bénéfices dans le jeu, comme face à des adversaires d'Ifs (Calvados) qui ont perdu leur calme dans le double 2. "Lorsqu'elles s'engueulent, forcément c'est bon pour nous, d'autant plus en double. Les meilleures paires, ce sont sportivement, 'tennistiquement', celles qui se complètent le mieux, mais c'est parfois tout aussi important de bien s'entendre, de se faire confiance."
"Certaines adversaires ont été très méprisantes"
À plusieurs reprises, les Gorronnaises ont profité involontairement de leur statut de Petit Poucet à ce niveau. "La première année où nous sommes montées en Nationale 2, on a reçu le club de Levallois-Perret et les joueuses ont été très désagréables, se souvient la joueuse et capitaine de Gorron. En se demandant 'c'est quoi ce coin perdu ?', 'c'est quoi leur terrain au milieu des pâquerettes ?'... Elles étaient très méprisantes." Mais Gorron a répondu sur le terrain le lendemain. "Elles étaient un peu plus fortes que nous, mais on les a cirées, parce qu'elles nous ont prises pour des branquignoles. Ça reste un super souvenir !"
Maintenues en Nationale 3, les Gorronnaises devraient repartir la saison prochaine avec la même équipe que cette année, "avec 99% de certitude". Rendez-vous désormais en mai 2026...