Houssay. Ces Mayennais se lancent dans la production de cacahuètes bios

Après le houblon bio, Thibaud Gigan et son père veulent se lancer dans la cacahuète bio. Ils ont lancé un financement participatif.

2 avril 2021 à 11h39 - Modifié : 2 avril 2021 à 11h44 par Alexis Vellayoudom

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Thibaud et son père se lancent dans la production de cacahuètes
Crédit : Alexis Vellayoudom

Et si pour vos futurs apéritifs, vous preniez des cacahuètes... mayennaises ? Après le houblon bio, la graine de courge et le quinoa, Thibaud Gigan et son père, des éleveurs de volailles et de vaches allaitantes, adeptes de cultures innovantes, veulent se lancer dans ce produit typique et tout ça en culture bio, "il se trouve que la cacahuète depuis un an, avec la covid, a eu une augmentation de consommation énorme. Les gens sont chez eux, font des apéros visios et consomment de la cacahuète. Tout ça est un peu lié, même si c'était dans notre tête depuis un moment", confie Thibaud Gigan.


Un hectare de cacahuètes bios


Après un essai concluant ces derniers mois dans leur ferme Le Petit Nuillé, ces polyculteurs ont décidé de lancer une production sur un hectare, "une cacahuète, c'est sur un cycle de 90 jours. On la sème au mois de mai et on la récolte au moins de septembre. Après, en terme de plantes, elle n'est pas plus compliquée qu'une autre", explique Thibaud Gigan.

Thibaud Gigan explique l'objectif de la production
Crédit : Alexis Vellayoudom

La France compte seulement trois producteurs de cacahuètes, si ce nouvel essai est réussi, Thibaud et son père pourraient augmenter leur production, "on va partir sur deux variétés. Une pour faire de l'huile d'arachide et l'autre pour faire de la cacahuète de bouche destinée à la vente directe chez nous ou aux magasins bios".


Un financement participatif pour faire avancer le projet

 

Le projet ne s'arrête pas à l'achat de semences de cacahuète. Père et fils veulent aussi développer leur houblonnière bio en s'équipant d'une ensacheuse, une pelletiseur et une chambre froide, "le houblon bio est très recherché en France parce qu'il y a une grosse pénurie". Leur houblon bio est vendu aux brasseurs mayennais, régionaux et aussi hors région.



Ils veulent aussi moderniser leur exploitation vers des énergies plus propres, "en 2020, on a installé un tracker solaire pour créer notre propre énergie, on envisage d'installer une chaudière à bois, pour chauffer plus proprement nos poulaillers", souligne Thibaud.

"le houblon bio est très recherché", souligne Thibaud Gigan
Crédit : Alexis Vellayoudom

Ils ont lancé un financement participatif sur la plateforme Miimosa qui se termine le 4 avril. Le projet s'appelle Des cacahuètes et du houblon bio en Mayenne. Objectif, 9 000 euros.