Laval. Une marche contre le harcèlement de rue "qui touche tout le monde"
À l'occasion de la journée internationale du droit des femmes ce samedi 8 mars, l'association Échangeons nos rôles organise une marche à Laval, pour lutter contre le harcèlement de rue. Une problématique qui touche quasiment toutes les femmes, et ce dès l'adolescence, dénoncent les organisatrices.
Publié : 7 mars 2025 à 8h10 - Modifié : 7 mars 2025 à 8h59 Marie Chevillard
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À l'occasion de la journée internationale des droits des femmes ce samedi 8 mars, la junior association Échangeons nos rôles (qui a pour objectif de lutter et sensibiliser aux discriminations, notamment aux discriminations de genre) organise à Laval une marche contre le harcèlement de rue. Joséphine Leroy est membre d'Échangeons nos rôles depuis deux ans : elle décrypte l'importance de cette opération "Rues au féminin".
Comment est venue cette idée de marche contre le harcèlement de rue ?
C'est une idée qui me trottait dans la tête depuis déjà deux-trois ans, à la suite de témoignages de plusieurs de mes copines, de ma soeur aussi, et même de mon expérience personnelle du harcèlement de rue. Le projet 'Rues au féminin', c'est vraiment la réappropriation de l'espace public par les femmes, pour les femmes, sans oublier les minorités de genre. L'idée, c'est aussi de permettre aux hommes aussi de comprendre ce harcèlement de rue.
C'est quelque chose encore difficile à appréhender, selon vous ?
Quand j'en ai parlé avec des amis garçons, ils hallucinaient de tout ce qu'on pouvait leur raconter, tout ce qui pouvait nous arriver, donc c'était intéressant aussi d'en parler. Ils n'étaient pas vraiment surpris par le fait que ça existe, mais plutôt par le fait que c'était vraiment quotidien, en fait.
Alors comment faire, pour faire prendre conscience de l'importance de ce harcèlement ?
La marche va s'élancer du parvis de la gare à 19h, et dans les rues qu'on va traverser, on retrouvera des affiches avec différents témoignages, des visuels un peu chocs, la définition du harcèlement de rue aussi... Parce que ce sont des choses qui ont tendance à être minimisées et qui sont pourtant présentes.
Qui est touché ?
Dans les témoignages que l'on a reçus, on a pas mal de jeunes filles qui se sont fait siffler, qui se sont fait klaxonner, qui ont eu des attouchements... Les âges des personnes concernées sont aussi le reflet d'un vrai problème sociétal de fond : ce sont des jeunes entre 10 et 20 ans. Même si on a quelques témoignages de femmes de 23-24 ans, ou plus âgées - d'une quarantaine d'années, la plupart ont entre 10 et 15 ans.
Vous vous y attendiez ?
Ce n'est pas vraiment une surprise, malheureusement. Quand j'ai été amenée à lire les témoignages, je reconnaissais tout à fait des épisodes qui auraient pu m'arriver : c'est pour ça aussi que c'était important d'en parler.
Quel était l'intérêt de faire cet appel à témoignages ?
D'abord, c'était de montrer qu'il y en a même à Laval, parce que c'est vrai qu'on a tendance à se dire que 'le harcèlement de rue, ce n'est que dans les grandes villes, à Paris, etc'. Là, les personnes qui ont témoigné viennent de Laval, des alentours, ou en tout cas de la Mayenne. Ça montre que le harcèlement de rue est partout et touche énormément de femmes. D'ailleurs, on a eu plus d'une vingtaine de témoignages en quelques jours, donc c'est vrai que ça parle, ça touche un peu tout le monde.
Pourquoi avoir choisi d'organiser une marche ?
Encore une fois, pour que les femmes puissent se réapproprier les rues, l'espace public. Le départ de la gare n'a rien d'anodin : on a eu quelques témoignages aussi de personnes qui ne s'y sentent pas en sécurité, donc là, ça permet de réapproprier les rues, mais de manière sécurisée, dans un cortège avec beaucoup de monde, encadré par l'association, et par les forces de l'ordre.
Hormis cette marche, que peut-on faire contre ce harcèlement du quotidien ?
Difficile de donner une bonne réponse, mais rien que le fait d'en parler déjà, de témoigner, de dire 'moi aussi, ça m'est arrivé et ça m'arrive malheureusement souvent', ça peut permettre de se libérer un petit peu de ça, même si ça ne règle pas le problème. Je sais que d'en avoir parlé avec des copines, ça me soulage. Savoir qu'on est toutes touchées, ça fait enrager un peu et le fait qu'on ait cette colère aussi va permettre, je l'espère, de bouger des montagnes après.
En quoi est-ce très symbolique de se mobiliser le 8 mars sur ce sujet ?
On est très contentes de pouvoir organiser la marche le 8 mars, journée internationale des droits des femmes. Puisqu'avec le harcèlement de rue, on parle de deux droits constitutionnels extrêmement importants : le droit à la sécurité et le droit fondamental à la mobilité. Les femmes concernées vont réfléchir à deux fois avant de sortir, vont devoir réfléchir à leurs trajets le soir, quitte à faire un détour de 30 minutes pour passer par des rues éclairées avec du monde... Autant de questions qu'on aimerait bien ne plus avoir à se poser.
On envie que ça change, pas de s'habituer ou de trouver des techniques pour lutter contre, on a envie que ça s'arrête en fait. Donc on décide de mettre les femmes au devant de la scène pour faire une énorme sensibilisation pour la suite.
Infos pratiques
Départ de la marche ce samedi 8 mars à 19h, du parvis de la gare de Laval. Arrivée prévue vers 20h à la mairie de Laval avec lecture de témoignages et remerciements.
L'évement fait partie des Rendez-vous de l'égalité, organisés par la Ville de Laval, jusqu'au festival de l'égalité le 4 avril, au Quarante, où sera aussi présente la junior association Échangeons nos rôles.
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