Ruillé-Froid-Fonds, Saint Céneré... Des parents se mobilisent pour éviter des fermetures de classe en Mayenne
La rentrée 2024 se prépare déjà en coulisses. Alors que l'Education nationale et les syndicats négocient les moyens humains pour la carte scolaire 2024-2025, des parents d'élèves mayennais expriment leur colère et leurs inquiétudes au sud comme à l'est de la Mayenne.
31 janvier 2024 à 12h38 par Coralie Juret
Une centaine de personnes était réunie lundi soir à Ruillé-Froid-Fonds pour défendre l’école du village. En regroupement pédagogique (RPI) avec Villiers-Charlemagne, en sud-Mayenne, Arc-en-ciel risque de perdre une classe à la rentrée de septembre. Une décision que ne comprennent pas les parents, soutenus par les élus des deux communes présents sur place.
Un comité de défense demande que l’Inspection académique soutienne une école rurale « dynamique et attractive », comme l’explique cette maman de trois enfants et représentante de parents d’élèves.
La Ministre avait pourtant assuré qu’il n’y aurait pas de suppressions de postes, rappellent les parents dans un courrier adressé à la Rectrice d’Académie et à la Directrice départementale de la Mayenne. Ils ne comprennent pas la suppression de l’une des 6 classes du RPI alors que les effectifs passeront de 117 élèves cette année à 122 en septembre.
Le comité de défense dénonce une école "délaissée" au profit des établissements urbains, ainsi que des moyens qui font défaut pour l’inclusion scolaire alors que beaucoup d'élèves ont besoin d'une aide humaine. Ils s'attendent à une "dégradation des conditions d’apprentissage" alors que leurs enfants sont actuellement 20 par classe.
A Saint Céneré, commune déléguée de Montsûrs, c'est l'école à deux classes multi-niveaux qui risque de perdre l'un de ses postes d'enseignants en septembre. Une fermeture qui signerait "à moyen terme la mort" de leur école, "LE service public au centre de notre petit village", écrivent des parents réunis là aussi en comité de défense. En face un lotissement est en cours d'aménagement pour accueillir de nouvelles familles, rappellent-ils. Ils se mobilisaient ce mardi soir.
Une autre mobilisation a rassemblé près de 50 personnes à Marcillé-la-Ville ce mardi 30 janvier pour défendre l'école publique, selon le syndicat Snudi-FO 53.