Saint-Sulpice. Des couteaux made in Mayenne

Le métier de coutelier avait disparu de la Mayenne depuis 40 ans. En 2012, Antoine Faucheux a relancé la fabrication de couteaux, en fondant la coutellerie du Maine-Anjou à Saint-Sulpice.

11 mai 2023 à 14h38 - Modifié : 12 mai 2023 à 7h21 par Mathéo Coutant

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Antoine Faucheux, créateur de la Coutellerie du Maine-Anjou dans son atelier
Crédit : Mathéo Coutant

Dans le village de Saint-Sulpice, à quelques kilomètres de Château-Gontier, Antoine Faucheux a installé dans l’ancienne écluse de Neuville sa coutellerie. Cet homme qui se destinait à être infirmier a finalement choisi de fabriquer des couteaux. Depuis petit, le natif de Chémeré-le-Roi est plongé dans l’artisanat : « mes parents étaient artisans et quand j’étais petit, j’allais tous les mercredis chez mon voisin mécanicien agricole à percer de la ferraille, à forger des épées que je ne pouvais pas soulever », raconte Antoine Faucheux.

Antoine Faucheux : "quand j'étais petit, je forgeais des épées"
Crédit : Mathéo Coutant

Il est parti à Thiers, en Auvergne, dans la capitale française de la coutellerie pour se former au métier. Il est revenu en 2012 dans son département natal : la Mayenne, pour fonder cette coutellerie du Maine-Anjou.

 

Un bois mayennais

 

Aujourd’hui, 4 artisans pratiquent cet art avec des méthodes ancestrales. Les matières premières sont spécialement choisies pour être 100% made in France, « le bois vient de forêts mayennaises et l’acier est de Thiers, en Auvergne » explique Antoine Faucheux.

Lorsque les clients commandent leur couteau, ils peuvent le personnaliser. « On peut faire des gravures sur le bois ou l’acier, faire du guillochage, ce sont des motifs de 1mm qu’on fait sur le dos de la lame, c’est du travail minutieux » indique Antoine Faucheux.

Antoine Faucheux : "on peut faire des gravures"
Crédit : Mathéo Coutant

 

Jusqu’à deux jours pour faire un couteau

 

Ces petits motifs jouent sur le temps de fabrication d’un couteau. Tristan Delépine, artisan à la coutellerie du Maine-Anjou nous explique que « quand on prend un couteau avec l’acier préfabriqué à Thiers, cela nous prend que 2 heures mais lorsqu’il s’agit d’un couteau bien détaillé avec toute la fabrication de A à Z, ça nous prend jusqu’à 2 jours ».

Tristan Delépine : " la fabrication peut prendre jusqu'à deux jours"
Crédit : Mathéo Coutant

 

« Nous vendons à des restaurants »

 

Ils vendent également leurs couteaux à des restaurateurs, « Même si les particuliers sont la majorité de nos ventes, nous vendons quand même à des restaurants » reconnait Antoine Faucheux. La coutellerie est présente dans 15 restaurants, dont le seul étoilé du département, l’Eveil des Sens à Mayenne. « Ce que nous offre d’être présent sur des grandes tables, c’est de la visibilité et le fait que plus de monde pourra essayer ces couteaux et les acheter après », remarque Antoine Faucheux.

Antoine Faucheux : "On a de la visibilité"
Crédit : Mathéo Coutant

Ses couteaux sont vendus dans leur atelier de Saint-Sulpice, installé dans l’ancienne écluse de Neuville, et dans leur boutique angevine au 48 rue du Mail. Ils proposent aussi des stages d’apprentissage de la coutellerie de 1 ou 3 heures. Pour s’inscrire, allez sur coutellerie-du-maine-anjou.com.