Segré-en-Anjou Bleu. Le RN présentera une liste pour les municipales 2026
Pour la première fois, le Rassemblement national va proposer une liste aux élections municipales sur la commune de Segré-en-Anjou Bleu. Son nom sera bientôt dévoilé.
Publié : 20 mai 2025 à 9h33 - Modifié : 20 mai 2025 à 12h09 Alexis Vellayoudom
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De mémoire de Segréen, ça n'était jamais arrivé. Pour la première fois sur Segré-en-Anjou Bleu, le Rassemblement national (RN) va présenter officiellement une liste pour les élections municipales de 2026. C'est ce que fait savoir la responsable de la section de la 7e circonscription du Maine-et-Loire Clémence Lascaud.
Une réaction à la politique du commerce de la majorité
Le parti de Marine Le Pen a officialisé la nouvelle lors d'une réaction au dispositif "Entreprendre à Segré-en-Anjou Bleu", engagé par la majorité municipale avec la Chambre de Commerce et d'Industrie du Maine-et-Loire et La Maison de la Création et de la Transmission d'entreprises pour attirer de nouveaux commerçants sur la commune nouvelle et remplir les locaux vides.
Dans un communiqué nommé "Segré-en-Anjou Bleu : il est temps d’agir réellement !", le RN pointe du doigt la politique municipale menée Geneviève Coquereau et son prédécesseur Gilles Grimaud. "Aujourd’hui, à quelques mois des élections municipales, la majorité sortante tente de faire illusion en relançant à la hâte une initiative restée sans suite pendant tout le mandat (ndlr : le dispositif avait déjà été mis en place en 2019)." À la suite, le RN dit proposer "une vision claire : un développement massif et durable de la rue Pasteur, avec un engagement réel sur l’ensemble des six années de mandat, et non des effets d’annonce électoraux".
Qui pour être candidat ?
Si Anne Danjou, tête de liste de l'opposition sur Segré-en-Anjou Bleu à plusieurs reprises, a souvent été ramenée à son passé de candidate du Front national lorsqu'elle vivait en Mayenne, elle n'a cependant jamais été investie par le parti d'extrême-droite et s'est toujours défendue de représenter le parti. Contactée, elle explique ne pas avoir été approchée par le RN et ne pas vouloir y associer son image. "Les partis se sont de vieilles lunes. Nous ce qu'on veut ce sont des gens prêts à s'investir pour leur territoire, pas pour un parti." Elle aussi fera bien partie de la bataille municipale en 2026, mais toujours avec une liste sans étiquettes. Sur l'arrivée du RN, elle a son avis : "La communication du RN, elle est naze. S'ils s'étaient déplacés, ils auraient vu qu'on ne remet pas des commerces en 6 ans sur la rue Pasteur. Quand on connaît le territoire, on sait que ça prendra du temps, mais ils sont parachutés et hors-sol".
Clémence Lascaud est une piste envisageable. Candidate sur la 7e circonscription du Maine-et-Loire lors des élections législatives de l'année dernière, elle a réalisé un score historique profitant de la vague RN. Contactée, elle n'a pas encore donné suite à nos sollicitations. D'ici là, d'autres candidats pourraient sortir du chapeau sur ce territoire où l'extrême-droite reste bien implantée. Il ne serait d'ailleurs pas étonnant que le parti présente des candidates dans d'autres villes du secteur. Reste à savoir si les différents groupuscules passeront au-delà de leurs différents pour faire front commun.